Exposition « Réminiscences » en Novembre & Décembre à l’AGORA, Pépinière et Hôtel d’entreprises
Né en 1966 à Rochefort sur Mer (17). Frédéric Lucas passe la majeure partie de son temps à l’étranger entre 1985 et 1997. L’Italie, les Etats Unis et L’Amérique du Sud seront ses principales destinations.
Autodidacte résolu, il expose et vend ses premières toiles dans les années 90 à Los Angeles, élaborant un travail à caractère introspectif largement axé sur la recherche de matières. De retour en France en 1997, il s’installe à La Rochelle puis dans la région d Bordeaux.
« Réminiscences » :
Que ce soit par le fait d’arrachage, de ponçage ou de transparence utilisés dans la série PLW (Post Lockdown Work*) il y a toujours quelque chose dans le travail achevé qui ressurgit des étapes antérieures. Une couleur, un fragment d’image ou un relief trahissant les repentirs successifs, vient toujours nourrir l’œil qui devine ainsi la chronologie de l’œuvre. Une invitation à une sorte de contemplation archéologique peut rappeler au regardeur que lui aussi est conçu de multiples couches, de sa naissance à aujourd’hui et même de bien avant sa naissance.
Les réminiscences peuvent aussi être induites par une image, ainsi les peintures de la série « paysages mémoires » peuvent être interprétées comme exprimant les vestiges de souvenirs de choses vues ou rêvées. Quand aux sculptures issues de décantations de peintures, d’écaillures d’acrylique et de papier mâché moulées dans des objets du quotidien (série « Polluzione di artista »), elles présentent des strates sédimentaires qui ne manqueront pas d’évoquer les carottages utilisés en géologie.
Tout un chacun est constitué de son passé, Roman Opalka, dans son œuvre, illustrait dans un impressionnant comptage la trace d’un temps irréversible. Ici, peut-être que l’observation de résurgences du passé offrira notamment une trêve dans ce rythme effréné qu’impose la vie contemporaine.
*Post lockdown work: travaux d’après confinement, baptisé ainsi du fait de l’élément déclencheur. C’est en effet pendant cette période inédite que j’ai contaminé des peintures existantes avec mes motifs à la symétrie caractéristique, ne pouvant me procurer des toiles neuves.